"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

vendredi 8 août 2008

Malataverne. Un vol de trop …



Lorsque l’on pense à Bernard Clavel, on associe à son œuvre qui a marqué des générations de lecteurs avec ses séries des Colonnes du ciel, de la Grande Patience ou bien encore du Royaume du Nord, un parfum de terroir. Certes Bernard Clavel c’est fait le témoin précieux de nos campagnes, mais il n’est pas que cela, son œuvre ne se résumes pas à cela.
Si dans ses grandes épopées, il excelle dans le style épique, c’est avec un petit roman, publié en 1959 : Malataverne qu’il nous livre toute l’étendue de son style, un style tout à la fois simple, direct, humain, tout en justesse. Ce style que l’on retrouve dans l’ouvre d’un Giono, sans pour autant en avoir l’exubérance. Ce style qui permettra à son œuvre de connaître une notoriété internationale.
Malataverne est l’histoire du « vol de trop ». Trois copains sont unis par de menus larcins, symbole de leur mal de vivre. Il y a Robert, 16 ans orphelin de mère, amoureux de Ginette vivant avec un père alcoolique, Christophe déjà délinquant, voulant aller jusqu’au bout des choses et enfin Serge, fils de bonne famille aimant le risque. Un soir, ils décident d’aller cambrioler une dame âgée, au lieu-dit Malataverne. Robert, le plus raisonnable des trois adolescents se rend compte que devoir tuer un chien et risquer de faire subir le même sort à une vieille dame n’est peut-être pas le meilleur moyen de gagner de l’argent. Il veut en parler aux adultes autour de lui , mais personne ne l’écoute. Il refuse à participer à l’expédition et tente de convaincre ses acolytes . La discussion tourne mal. Serge est armé, Robert aussi.
A travers un simple fait divers, Bernard Clavel nous parle de la solitude des enfants. Il ne pose pas un problème, il raconte une histoire. Une histoire juste, celle de la chute d’un ange. Malataverne est un texte rude et fort qui ne laissera personne indifférent.

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