"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

jeudi 13 décembre 2007

Quand nos grands-mères étaient aux fourneaux


« Un œuf c’est peu ; deux c’est mieux, trois c’est pitance, quatre c’est outrance ».

Avez-vous déjà pensé à vos repas de fêtes de fin d’année ? Non ? Et si cette année vous puissiez dans notre patrimoine culinaire de quoi réjouir les papilles de votre famille et de vos invités ? Surprenez-les avec des plats oubliés, mais tellement goûteux.
Pour vous aider à faire votre choix, voici un livre complet, un rien désuet dans sa présentation, mais précieux pour les mets qui ont quitté depuis longtemps nos repas dominicaux. Les recettes y sont claires, les conseils précieux. L’auteur joue la nostalgie avec nos souvenirs d’enfance, avec les odeurs à jamais gravées dans nos mémoires. En effet nous avons tous des souvenirs d’une grand-mère ou comme l’auteur d’une tante Jeanne, qui derrière les fourneaux cuisinaient le repas tout en nous confiants leurs petits secrets.
Rythmés par les saisons, les chapitres portent des noms alléchants : La comté à bon porc, Le pays de l’eau vive, Un plaisir savamment distillé, ou bien encore Une histoire vachement comtoise. Les recettes sont authentiques, le beurre et le saindoux n’ont pas été supplantés par la mode de l’huile d’olive, les produits sont de saison, nuls légumes exotiques.
En parallèle, l’auteur donne la parole à sa tante Jeanne qui lui conte la Comté, sa Comté du début du 20 ème siècle, avec ses traditions, ses croyances et son art de vivre : Elle regrette parfois la disparition de moments de convivialité comme les « Beignots du carnaval » tout comme les soirées autour de la cheminée : « « Ah, Renaud tu n’as pas connu toi les veillées d’antan. Elles débutaient en novembre pour s’achever en février ».

En fin d’ouvrages vous trouverez quelques petits trucs et astuces témoignant du bon sens de nos aïeules et qui peuvent encore aujourd’hui nous être utiles.
Devant la profusion d’ouvrages sur la cuisine comtoise, ce livre a un angle d’approche qui fait la différence.
Ici oubliées les photos retouchées par les logiciels modernes, les éditions CPE ont choisi d’illustrer cet ouvrage par des cartes postales et photos anciennes, ce qui renforce agréablement l’image de l’art de vivre de nos campagnes.
Pour clore cette chronique, permettez –moi de vous souffler un petit menu pour un lendemain de fête. Commencez par une soupe de grenouilles, suivi d’un gigot d’agneau rôti au vinaigre de vin d’Arbois et terminez par des Maronnettes de Noël. Vous ne savez pas ce que c’est ? Alors rendez-vous page 24 du présent ouvrage. Et bon appétit.

Recettes franc-comtoises de nos Grands-Mères Par Yves Bielinski. Editions CPE, 23 €.

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