« La vieillesse est un naufrage », disait le Général de Gaulle. Cette citation serait un parfait sous-titre au nouveau roman du suisse Claude Luezior, écrivain plusieurs fois couronné par de grands prix littéraires français.
Madeleine et Paul, mariés depuis près de 50 ans, s’adorent. Leur vie n’est faite que d’amour et de tendresse. Madeleine a gardé, malgré le temps qui passe, sa joie de vivre et son optimisme auprès de son mari attentionné. Paul, lui, n’a qu’une passion : inventer. Plein d’astuces, cet as de la mécanique n’a qu’un rêve, qui sera le couronnement de sa carrière : mettre au point une machine qui fabriquerait des rouleaux de printemps. « Il travaillait avec acharnement à cet automate qui serait son chef d’œuvre, qui ferait trois mille rouleaux de printemps par jour, qui apporterait l’aisance à sa femme atteinte d’un mal étrange et la gloire à la fabrique. Il ferait inscrire sur son papier à en-tête ‘’ Machine Renon’’ en lettres capitales ». Le projet est un peu hasardeux, certes, mais Paul a trouvé un investisseur qui compte bien couvrir la planète de cette spécialité chinoise. Une chinoise, qui habite dans les environs lui donnera un coup de main, après l’avoir accusé de vouloir mettre des millions de ses compatriotes au chômage. Puis tout bascule. Madeleine se met à perdre la mémoire, à prononcer des phrases sans logique ni sens. Le cerveau de Madeleine s’enraye : « Sa mémoire ne devenait que l’éclipse d’un monde antérieur. C’était un enchevêtrement de souvenirs dispersés dans un cerveau en désordre que le cheveu torve et rides trahissaient ».. On diagnostique la maladie d’Alzheimer. « Pourquoi cette saloperie d’Alzheimer lui confisquait-elle sa femme par traîtrises successives, par paliers, par récidives, en des morsures qui succédaient aux sourires, en ces embellies qui n’annonçaient que des écroulements ? Pourquoi la cruauté des ronces, alors que le pétale semblait ourlé pour l’éternité, ou du moins pour la durée d’une vie ?»
Le monde de Paul s’effondre : sa femme malade, sa machine incapable de produire des rouleaux consommables et les commanditaires s’impatientent…
De bonnes intentions en rebondissements parfois attendus, Claude Luezior signe un conte moderne au dénouement surprenant. On entre dans ce roman, à l’écriture dense et poétique, tout doucement. On se laisse entraîner par cette histoire racontée par un auteur sensible et plein de talent.
Ce roman est émaillé de réflexions fortes et poétiques : « Il n’est de promesses que celles qui sont éternelles, là où s’agenouille l’amour » .
Claude Luezior, auteur de 23 ouvrages est tout à la fois romancier, nouvelliste, poète, neurologue et professeur de médecine dans une université suisse. Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues.
Madeleine et Paul, mariés depuis près de 50 ans, s’adorent. Leur vie n’est faite que d’amour et de tendresse. Madeleine a gardé, malgré le temps qui passe, sa joie de vivre et son optimisme auprès de son mari attentionné. Paul, lui, n’a qu’une passion : inventer. Plein d’astuces, cet as de la mécanique n’a qu’un rêve, qui sera le couronnement de sa carrière : mettre au point une machine qui fabriquerait des rouleaux de printemps. « Il travaillait avec acharnement à cet automate qui serait son chef d’œuvre, qui ferait trois mille rouleaux de printemps par jour, qui apporterait l’aisance à sa femme atteinte d’un mal étrange et la gloire à la fabrique. Il ferait inscrire sur son papier à en-tête ‘’ Machine Renon’’ en lettres capitales ». Le projet est un peu hasardeux, certes, mais Paul a trouvé un investisseur qui compte bien couvrir la planète de cette spécialité chinoise. Une chinoise, qui habite dans les environs lui donnera un coup de main, après l’avoir accusé de vouloir mettre des millions de ses compatriotes au chômage. Puis tout bascule. Madeleine se met à perdre la mémoire, à prononcer des phrases sans logique ni sens. Le cerveau de Madeleine s’enraye : « Sa mémoire ne devenait que l’éclipse d’un monde antérieur. C’était un enchevêtrement de souvenirs dispersés dans un cerveau en désordre que le cheveu torve et rides trahissaient ».. On diagnostique la maladie d’Alzheimer. « Pourquoi cette saloperie d’Alzheimer lui confisquait-elle sa femme par traîtrises successives, par paliers, par récidives, en des morsures qui succédaient aux sourires, en ces embellies qui n’annonçaient que des écroulements ? Pourquoi la cruauté des ronces, alors que le pétale semblait ourlé pour l’éternité, ou du moins pour la durée d’une vie ?»
Le monde de Paul s’effondre : sa femme malade, sa machine incapable de produire des rouleaux consommables et les commanditaires s’impatientent…
De bonnes intentions en rebondissements parfois attendus, Claude Luezior signe un conte moderne au dénouement surprenant. On entre dans ce roman, à l’écriture dense et poétique, tout doucement. On se laisse entraîner par cette histoire racontée par un auteur sensible et plein de talent.
Ce roman est émaillé de réflexions fortes et poétiques : « Il n’est de promesses que celles qui sont éternelles, là où s’agenouille l’amour » .
Claude Luezior, auteur de 23 ouvrages est tout à la fois romancier, nouvelliste, poète, neurologue et professeur de médecine dans une université suisse. Ses ouvrages sont traduits en plusieurs langues.
Rebelles par Claude Luezior . - Editions de l’Hèbe (Grolley – Suisse). – 202 p.
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