"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

vendredi 4 juillet 2008

Les PEUGEOT, une famille à qui tout réussit.




Débutant dans le textile, puis dans la fabrication d’armatures pour corsets et crinolines, les Peugeot se spécialisèrent dans la bicyclette, avant de se lancer dans l’automobile.
Issue de Montbéliard, cette famille a fondé un empire, conquis la France avant de conquérir le monde. Aujourd’hui, ce 6ème constructeur mondial est encore détenu à 30 % par les descendants de Jean-Pierre Peugot, fondateur de la dynastie

L’histoire de cette maison, débute au XVIIIème siècle lorsque Jean-Pierre crée son premier atelier d’impression d’indiennes et se poursuit encore aujourd’hui avec les derniers modèles de la marque au lion. Entre temps l’ascension familiale se confond avec les épisodes glorieux de la naissance de l’automobile, des victoires en courses, du rachat de Citroën en 1976, de la sortie de la mythique 205.
Les années de guerre auraient pu mettre un frein au développement des Peugeot. C’est sans compter sur le patriotisme de Jean-Pierre et de Rodolphe.
De 1943 à 1944, les deux dirigeants des usines ont participé à leur manière à la résistance face à l’occupant. Leurs objectifs est d’éviter la répétition des bombardements sur Sochaux, de paralyser l’effort de guerre allemand et de retarder la fabrication des fusées VI.
Placées dès l’été 40, sous contrôle d’un ingénieur allemand, les usines n’ont plus le droit de fabriquer des automobiles. Afin d’éviter la réquisition des machines et des ouvriers, afin d’éviter à ces derniers le travail obligatoire en Allemagne, les Peugeot acceptent les commandes de la Wehrmarcht. L’objectif est de faire baisser la productivité. Pari réussi, puisque la production chute de 80 % par rapport à 1939.
L’ouvrage est très agréable à lire et se dévore comme un vrai roman, et l’on reste fasciné par cette success-story comtoise, par l’énergie et la ténacité des acteurs. Le dernier tiers de l’ouvrage laisse perplexe. Pourquoi cette charge violente, non argumentée contre le syndicalisme et le socialisme, accusé d’avoir voulu la mort de l’entreprise, le capitalisme financier et les adolescents rebelles ?

Les Peugeot, Alain Frerejean. – Flammarion, 423 p. 23 €

1 commentaire:

Anonyme a dit…

You write very well.