"Au milieu, l'Aurélie pendait à une grosse ficelle, accrochée par le cou. De grand matin, courbée sur son cuveau, elle avait entrepris de buander le linge. Au soir, elle avait eu envie de mourir, tout d'un coup, comme on a soif."
Quatrième roman de Marcel Aymé, Prix Renaudot 1929, moins connu que la Jument verte, La Table-aux-crevés est une grande réussite. Dès les premières pages, le ton unique, l’humour appliqué de Marcel Aymé se révèlent.
L’histoire se passe dans le village imaginaire de Cantagrel, situé quelque part dans le Jura quelques années après la grande guerre. Urbain Coindet, fermier et conseiller municipal républicain, rentrant chez lui, après avoir fait son marché où il a été échanger son cheval, découvre en même temps que sa femme s’est pendue au plafond de la cuisine et que sa nouvelle jument est panarde du devant. C'est un suicide, pourtant les parents de la défunte, les Miloin, laissent entendre qu'il pourrait s'agir d'un meurtre, dont leur gendre serait l'auteur. Dans le petit village les commérages vont bon train. Capucet, représentant de la loi et ivrogne décide de mener l'enquête. Le curé de son côté doit aussi intervenir dans l'enquête. Urbain très intelligent, semble ignorer les menaces qui pèsent sur lui et fait tout simplement la cour à la belle Jeanne Gari. Le village est partagé en deux... Qui a tort, qui a raison
! Urbain se trouve pris dans une tourmente, un carrefour de conflits entre républicains et cléricaux dont il est le trait d’union. On finira par se réconcilier après un duel à coups de fusil. La table aux crevés est une vendetta paysanne réduite aux choses simples, élémentaires.
Le style est riche d’expressions imagées, populaires. Jamais vulgaires, les dialogues sont stylés, ciselés, précis. L'invention est constante. Magicien des mots, Marcel Aymé, avec La table-aux-crevés entra dans le cercle très fermé des grands écrivains français du XXème siècle. Reconnu par le public, l'établissement littéraire, a aujourd’hui encore du mal a consacrer cet écrivain original et inclassable qui échappe à ses critères traditionnels.
La table-aux-crevés/Marcel Aymé. – Gallimard. 5 euros.
Quatrième roman de Marcel Aymé, Prix Renaudot 1929, moins connu que la Jument verte, La Table-aux-crevés est une grande réussite. Dès les premières pages, le ton unique, l’humour appliqué de Marcel Aymé se révèlent.
L’histoire se passe dans le village imaginaire de Cantagrel, situé quelque part dans le Jura quelques années après la grande guerre. Urbain Coindet, fermier et conseiller municipal républicain, rentrant chez lui, après avoir fait son marché où il a été échanger son cheval, découvre en même temps que sa femme s’est pendue au plafond de la cuisine et que sa nouvelle jument est panarde du devant. C'est un suicide, pourtant les parents de la défunte, les Miloin, laissent entendre qu'il pourrait s'agir d'un meurtre, dont leur gendre serait l'auteur. Dans le petit village les commérages vont bon train. Capucet, représentant de la loi et ivrogne décide de mener l'enquête. Le curé de son côté doit aussi intervenir dans l'enquête. Urbain très intelligent, semble ignorer les menaces qui pèsent sur lui et fait tout simplement la cour à la belle Jeanne Gari. Le village est partagé en deux... Qui a tort, qui a raison
! Urbain se trouve pris dans une tourmente, un carrefour de conflits entre républicains et cléricaux dont il est le trait d’union. On finira par se réconcilier après un duel à coups de fusil. La table aux crevés est une vendetta paysanne réduite aux choses simples, élémentaires.Le style est riche d’expressions imagées, populaires. Jamais vulgaires, les dialogues sont stylés, ciselés, précis. L'invention est constante. Magicien des mots, Marcel Aymé, avec La table-aux-crevés entra dans le cercle très fermé des grands écrivains français du XXème siècle. Reconnu par le public, l'établissement littéraire, a aujourd’hui encore du mal a consacrer cet écrivain original et inclassable qui échappe à ses critères traditionnels.
La table-aux-crevés/Marcel Aymé. – Gallimard. 5 euros.
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