"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

vendredi 3 octobre 2008

Charles Quint et la Franche-Comté


450 ans après la mort de Charles Quint, l'historien Paul Delsalle se penche sur la Comté au temps de cet empereur lointain, mais protecteur.
Le 21 septembre 1558, s'éteignait au monastère de Yuste (Espagne), Charles Quint, fils du grand duc d'occident Philippe Le Beau. Curieusement, alors que c'est sous son règne que la Franche-Comté vit une grande partie de son âge d'or, peu d'ouvrages traitent, exclusivement, des rapports que notre région entretenait avec ce souverain, qui tout au long de sa vie, a réuni autour de lui, l'élite comtoise.
C'est avec un abécédaire que Paul Delsalle, commémore à sa façon cet anniversaire, Il nous convie à un voyage autour des grandes figures et des lieux de mémoires, qui ont fait la Comté au temps de l'empereur. Aux côtés des biographies, incontournables, des membres de la famille Granvelle, que l'auteur ne semble pas porter en son cœur, de Gattinara et d'autres Simon Renard, il ressuscite de nombreux inconnus, ou oubliés mais toujours tenant un rôle significatif dans l'histoire de la province. Le grand intérêt de cet ouvrage réside en la lecture de notices aussi instructives que surprenantes; Citons celles consacrées aux différentes signatures de Charles Quint, à la comète, aux papeteries et au papier, au jeu de paume, ou celle consacrée aux triperies de Besançon, Dole et d' Ornans.
C'est un panorama, non exhaustif, mais très large, que l'auteur nous offre sur cette période. Un regret pourtant. Certaines notices laissent le lecteur sur sa faim. On aurait aimé plus de développements sur la noblesse et l'anoblissement, sur la famille de Vaudrey, ou les chartreuses jurassiennes. Quoiqu'il en soit, cet ouvrage reste indispensable pour bien comprendre ce qu'était notre province au temps de cet empereur qui délaissa le pouvoir en 1555, pour se retirer du monde.
Charles Quint et la Franche-Comté: Portraits et lieux de mémoire/ P. Delsalle. - Editions Cêtre. 20 €
Chronique publiée dans la VOIX du JURA du 2 octobre 2008 n° 3332

Aucun commentaire: