"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

lundi 3 novembre 2008

Le prix Pergaud récompense un roman écrit à quatre mains.



Le 13 septembre à Besançon, les jurés du prix Louis Pergaud décernait leur 55ème prix au roman « Le sang des femmes » de Françoise Robary et Jean-Michel Guyot. D'après le président de l'association des Franc-Comtois de Paris, les douze ouvrages en lice cette année étaient « tous de très bonne facture ». Ce prix est remis à un écrivain comtois ou non, dont l'œuvre est susceptible de célébrer dignement la Franche-Comté. Le jury peut également récompenser un ouvrage non consacré à la Franche-Comté, mais écrit par un franc-comtois.
Le Sang des femmes entraîne le lecteur dans un petit village du Haut Doubs, à la charnière du 19ème et du 20ème siècle. La découverte d'un bébé enseveli sous un tas de fumier, va bouleverser ce village d'apparence sans histoire. Julie Violet, sage femme, veuve au caractère bien trempé est chargée par le maire de faire les premières constatations. Bouleversée par cet infanticide, elle va mener une enquête discrète, patiente, en marge de celle poursuivie par la gendarmerie. L'enquête officielle tourne court, le temps passe, le crime tombe dans l'oubli. Julie elle, n'oublie pas. Tout en tricotant, elle passe en revue toutes les femmes des alentours susceptibles d'être la mère de ce petit ange. Ce n'est qu'à la fin de sa vie, qu'elle pourra enfin mettre un nom sur le responsable de ce crime particulièrement effroyable.
Prenez une écrivaine bibliothécaire-documentaliste à la Nouvelle-Orléans, un professeur d'allemand à Lille, des séances de travail via internet, une intrigue remarquablement bien construite, un style moderne, sans fioriture, sans description alourdissant le récit, des dialogues crus; secouez et vous obtiendrez, un polar ethnologique incroyablement bien ciselé, ou l'image du terroir est revalorisée.
Le sang des femmes par Françoise Rodary et Jean-Michel Guyot. - Éditions Aéropage. 17 Euros

Aucun commentaire: