"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

mercredi 23 février 2011

Le père de la paléontologie



Né allemand, dans une famille de petite bourgeoisie, devenue l’un des savants français les plus en vue de son siècle, la vie de George Cuvier est passionnante. La vie de Georges Cuvier commence le 23 août 1769, au sein d’une famille de petits bourgeois protestants de Montbéliard. Très vite, le jeune Georges se fait remarquer par son intelligence exceptionnelle, il entre à l’école primaire dès l’âge de 4 ans, ce qui est pour l’époque remarquable. Son avenir était tout tracé par sa mère. Il sera pasteur, comme bon nombre de ces ancêtres et proches parents. Seulement le destin en décidera autrement. En vacances chez son oncle à Roche-les-Blamont, il découvre dans la bibliothèque de la maison les planches de « L’histoire naturelle » de Buffon. La passion pour les dessins d’animaux lui vient et avec quelques camarades ils donnent naissance à un groupe d’étude et de discussion autour de la zoologie. Son intelligence le fait remarqué par le duc Charles-Eugène de Wurtemberg qui l’envoie étudier dans son académie de Stuttgart. Il y étudiera la botanique, la chimie, la zoologie. Ses études terminées, Georges Cuvier devient précepteur de la famille Héricy en Normandie. Parallèlement au préceptorat, il poursuit son travail de recherche et dissèque oiseaux, papillons et araignées. En 1795, Cuvier devient professeur à l'école centrale du Panthéon. Il devient le plus grand scientifique de son temps. En 1802, il est au sommet de sa carrière. Il est professeur titulaire des deux plus grandes écoles de France : le Collège de France et le Muséum. On doit à Georges Cuvier d'avoir établi une classification moderne des animaux. Mais il est surtout à l'origine de l'anatomie comparée. Selon Cuvier, les organes des animaux ne sont pas seulement juxtaposés. Ils dépendent les uns des autres. Il en découle que si l'on possède une pièce essentielle de l'animal, les dents en particulier, on peut reconstituer le reste du corps. Il définit un principe d'étude des fossiles. Son intérêt se porte en particulier sur les mammifères. Grâce au principe de corrélation des formes, il peut déterminer l'animal à partir d'un fragment d'os. Georges Cuvier meurt des suites du choléra. le 13 mai 1832, Claude Cardot, ancien ingénieur, de l’évolution, de la paléontologie a voulu partager ce goût avec le plus grand nombre. Il a su remarquablement, restituer le discours scientifique de son compatriote. L’ouvrage est divisé en deux parties. Dans la première, on suit parallèlement le cheminement scientifique de Cuvier et l’évolution de la pensée scientifique de l’époque. Grâce à un langage accessible, tout s’éclaire, tout devient compréhensible aux plus grand nombre. La seconde est consacrée au Cuvier intime et politique, car ce que l’on sait moins c’est que Cuvier fut aussi membre du conseil d’Etat. Plus qu’un ouvrage sur Cuvier, cette biographie est aussi une histoire des sciences de la fin du 18ème siècle.
Georges Cuvier : La révélation des mondes perdus / Claude Cardot. – Editions du Sekoya, 2010. – 412 p. – 24, 50 euros

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