"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

mardi 7 avril 2009

Mère de Cluny.

L'abbaye de Gigny, dans le canton de Saint-Julien, est l’une des plus anciennes abbayes bénédictines de notre pays. Avec celle de Baume-les-Messieurs, elle est à l’origine de Cluny.
L’abbaye de Gigny fait partie du réseau prestigieux des sites clunisiens, grand itinéraire culturel du Conseil de L’Europe. Bernon (850-926) quitte l’abbaye de Baume-les-Messieurs en 893, pour fonder sur les terres de son père, le comte Audon, une communauté destinée à restaurer l'observance définie par la règle de saint Benoît de Nursie. En 894, il obtient du pape Formose que Baume et Gigny soient placées sous la juridiction du Saint-Siège. Le fondateur quittera l’abbaye en 909 pour fonder avec quelques moines, la célèbre abbaye de Cluny (71). En 1095, l’abbaye est reléguée au rang de prieuré. Au XIIe siècle, un incendie détruit le village et le monastère. Le prieuré est passé en commende au XVe siècle. Le cardinal Julien della Rovère, le futur pape Jules II, fut le prieur commendataire de l'abbaye en 1495. Le prieuré est sécularisé en 1760 et la communauté supprimée à la Révolution. L'église monastique, devenue collégiale au XVIIIe siècle sous le vocable de Saint-Pierre, devient alors paroissiale, sous le nom de Saint-Taurin.
Moins connue des touristes que sa grande sœur de Baume-les-Messieurs, Gigny mérite que l’on nous en rappelle l’histoire et l’influence. L’Association des Amis de l’ancienne abbaye Saint-Pierre de Gigny se sont donnés pour tâche, l’édition des Cahiers Bernon pour rendre vivant ce patrimoine, à travers l’étude des archives, mais aussi en replaçant Gigny dans son environnement cultuel et culturel. Le numéro 3 de ces cahiers vient de sortir aux éditions Aréopage. (Remercions ici cette maison qui a le courage d’éditer une revue savante en région). Ce troisième numéro est consacré pour une grande partie aux Actes des Rencontres Bernon de 2007, qui eurent pour thème : La Nuit. A noter que la troisième partie ce volume est consacré à la première recension des textes et travaux sur Gigny. Signalons enfin que le n° 2 des cahiers est toujours disponible en librairie où auprès de l’éditeur. La lecture de ces volumes, j’en suis sur, vous donnera l’irrésistible envie de visiter ce site exceptionnel.
Les Cahiers Bernon n°3. – Editions Aréopage, Lons-Le-Saunier, 2008. – 284 p., 27 euros.

1 commentaire:

sauveur a dit…

Bonjour, je ne suis pas un lecteur assidu, cependant je dois admettre que la présentation de cet ouvrage me donne envie de m'informer. Je viendrais te voir pour aller à la rencontre de cette dame du moyen age qui est passée par plusieurs noms et qui mériten que l'on s'attarde ""dessus" si je puis dire.

Frédéric