Léa, petite fille de huit ans vit avec ses parents, ses deux frères et sa sœur dans une petite ferme. La vie s’écoule doucement entre l’école et les jours de repos qui s’égrainent au rythme du catéchisme, du solfège et des leçons de piano. Mais ce que préfère par-dessus tout Léa c’est d’aller avec sa sœur Blandine soigner les chevaux. Pour ses 8 ans, elle s’est vu offrir un poney baptisé Splendide. Léa adore les chevaux. Ne veut-t-elle pas, quand elle sera grande, chassée les vaches de la ferme de son père, pour les remplacer par de fringants équidés ? Tout ce bel équilibre va exploser avec l’arrivée d’un étranger portant chapeau noir et s’exprimant avec un fort accent germanique. Entre l’homme et Léa, une amitié nait autour de l’amour des chevaux. On sent chez celui que Léa surnomme Mann, une terrible déchirure, un drame qui a bouleversé sa vie. Seulement voilà, les parents de Léa voient d’un très mauvais œil, leur fille parler à l’inconnu, surtout que celui-ci s’enfuit dès l’arrivée d’adultes. Les peurs ancestrales de l’étranger renaissent. On parle de pédophilie. On apprend que plusieurs fermes dont celle du père de Léa ont été visitées. La population commence à gronder. Un nom commence à circuler, la méfiance redouble. Léa ne peut se résoudre à ne plus voir Mann malgré l’interdiction de ses parents. Son seul soutien, Léa le trouve auprès de son ami Sami, avec qui elle échafaude des plans afin de rester en contact, avec celui que tout le village appelle désormais le boche. L’école est devenue un supplice pour Léa. Chaque jour elle affronte les moqueries et les regards en coin des gamins déchaînés. Comment peut-elle encore défendre ce boche ? Pour tous ses camarades elle n’est plus que la Bochette. Il faudra tout l’amour d’une petite fille et un drame pour que la vie du petit village redevienne paisible, et que Mann guérisse de ses blessures.
Pascale Prat-Robbe signe un roman sensible, dans un style très contemporain où de longues phrases alternent avec des phrases beaucoup plus courtes. Sans tomber dans un misérabilisme de mauvais aloi, la fin saura tirer quelques larmes aux lecteurs les plus sensibles.
Une histoire parmi tant d’autres : Léa par Pascale Prat-Robbe. Editons Amalthée, 2009. – 109 p. – 11, 50 euros
1 commentaire:
Monsieur,
Dans votre édition du 28 mai 2009, vous avez bien voulu insérer une critique sur mon premier roman. Je tenais à vous en remercier, d'autant plus que vous l'avez écrite avec soin et bienveillance.
Je vous remercie donc vivement d'avoir contribué à me faire connaître et vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes salutations distinguées.
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