"Les livres ne remplacent pas la vie, ils l'élargissent.
"Françoise Gasparri

mercredi 15 décembre 2010

Fastes et déclin d’un prince.


L’exposition « Charles le Téméraire (1433-1477) » fut sans conteste l’une des plus belles expositions artistiques et historiques de 2009-2010.

Pour qui n’a pas eu la chance de visiter la prestigieuse exposition, organisée par les musées de Brenne (Suisse), Bruges (Belgique) et Vienne (Autriche), consacrée à la Cour de Bourgogne au temps de Charles le Téméraire, peut revivre les grandes heures de ce personnage, à travers la lecture du somptueux catalogue d’exposition. Cette exposition internationale retraçait une véritable histoire de l’art bourguignon au XVe siècle, grâce au recueil de toute la panoplie des supports possibles et imaginables : peintures, armes, tapisseries, broderies, vêtements, orfèvrerie, dessins, documents officiels, témoignages d’époque, sculptures, bannières, objets usuels, … Au fil des 350 pages, le catalogue, témoigne de ce qu’était la magnificence de la cour sous Charles le Téméraire. Il est bon de rappeler que la Bourgogne de l’époque, enclavée entre la France et le saint empire, était constituée du Duché de Bourgogne, du Comté de Bourgogne (Notre Franche-Comté actuelle), du Luxembourg, de la Flandre, de la Lorraine, de Liège,de la Picardie, et du duché de Gueldre.
Charles est l’un des princes les plus riches de son temps. La Flandre plaque tournante du commerce européen, où se croisent marchands de la Hanse, banquiers italiens, produits scandinaves et anglais, vins bordelais, ou bien encore céréales de Prusse, lui assure l’une de ses principales sources de ses revenus. Il ne fait pas mystère des ses ambitions : devenir Roi de Bourgogne. Pour cela il met à contribution les plus grands artistes de son temps pour: asseoir l’autorité du prince sur ses territoires. C’est sous son règne que la représentation artistique et culturelle du politique atteint son apogée. Ce déploiement de la splendeur au service de son ambition, a produit des œuvres d’art qui comptent par les plus belles que la main de l’homme ait jamais crées, dans l’orfèvrerie, comme dans la peinture, l’enluminure, la tapisserie ou la musique. Citons : la célèbre « tapisserie aux Mille fleurs » de Jehan Le Haze, (Bruxelles 1466)., Le triptyque Moreel de Memling, La mort de la Vierge d’Hugo van der Goes, La Vierge au chanoine Joris van der Paele de Jan van Eyck,.
Ce catalogue, enrichi de magnifiques illustrations et foisonnant d’indications historiques, est le cadeau idéal à faire à tous les amoureux d’histoire et d’histoire de l’Art.
Splendeurs de la cour de Bourgogne – Charles le Téméraire (1433-1477) - Éditions Fonds Mercator . - 382 pages. - 50,00 euros

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